The European Care Strategy is the European Commission’s initiative to address long-term care which should be adopted in the third quarter of 2022. The strategy was announced in the European Pillar of Social Rights Action Plan of March 2021 and in the 2021 State of the Union speech. Despite the fact that care remains largely a national issue, the EU can guide and influence the Member States. The aim of the strategy is to underline several principles of the European Pillar of Social Rights, more specifically gender equality (principle 2), early childhood education and care (principle 11) and long-term care (principle 18), but also work-life balance (principle 9) and inclusion of people with disabilities (principle 17). The EU Care Strategy and Work Integration Social Enterprises – WISEs are linked and have common goals as the optimalization of care policies goes hand in hand with providing employment opportunities.
As pointed out in the 2021 Long-Term Care Report, long-term care has a strong gender dimension. Women have lower earnings (including pensions) across the EU and are exposed to higher risk of poverty or social exclusion in all Member States. Moreover, women carry out the majority of caring activities. This unequal distribution of caregiving, decreases the (fulltime) labour market participation of women, increases the gender pay gap and consequently, the gender pension gap.
Even though, the employment rate of women increased from 67.8 % to 73.1 % between 2010 and 2019, 7.8 % of women aged 50-65 did not seek employment due to family/caring responsibilities, compared with 0.8 % of men in 2019.
Then, what is the social economies’ role in relation to this gender dimension? The social economy has a double advantageous role for women as mentioned in the Social Economy Action Plan (2021): on the one hand, many women have access to the labour market via jobs created by the social economy, on the other hand, social and care services provided by the social economy allow women to access the wider labour market.
Informal care, also known as unpaid care or family care, is also closely linked to the gender dimension as, when it comes to informal carers, 59% are women. Indeed, women are more likely to provide informal care (18%) than men (12%), according to the same study. Informal care is crucial for long-term care (LTC) systems in Europe as a cost-effective way of preventing institutionalized care and ensuring users to remain in the context they know as home.
However, in countries without a formal status for informal carers, this might lead to women not being active (fulltime) in the labour market, including not in WISES or social enterprises. If we want to discuss jobs and labour market integration, it is crucial to take into account the gender aspect of care giving, as mentioned previously. Another important instrument in this regard is the EU Work-life Balance Directive of 2019. One of the measures in the directive is the introduction of carers’ leave. If this carer’s leave is implemented, it should go hand in hand with the development of a formal status for informal carers, meaning that they are recognised as being informal carers and entitled to carer’s leave and possibly other social rights.
The existence of a formal status gives informal carers more freedom when combining their care duties with a job. A formal status possibly prevents care givers from resigning or working parttime, which would be – with the gender dimension in mind – especially advantageous for labour market integration of women.
As WISES focus on the activation of disadvantaged groups (migrants, young people, women, etc.), the improved combination of work with care giving by the introduction of a formal recognition, would benefit those who are furthest away from the labour market and would ensure their successful and sustainable labour market, but also social integration.
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Les ESI et la stratégie européenne en matière d’accueil et de soins
La stratégie européenne en matière d’accueil et de soins est l'initiative de la Commission européenne pour aborder les soins de longue durée. Cette stratégie a été annoncée dans le plan d'action du socle européen des droits sociaux de mars 2021 et dans le discours sur l'état de l'Union en septembre de la même année. Bien que les soins restent une question essentiellement nationale, l'UE peut guider et influencer les États membres. L'objectif de la stratégie est de souligner plusieurs principes du socle européen des droits sociaux, plus spécifiquement l'égalité des sexes (principe 2), accueil de l'enfance et aide à l'enfance (principe 11) et les soins de longue durée (principe 18), mais aussi l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée (principe 9) et l'inclusion des personnes handicapées (principe 17). La stratégie de l'UE en matière de soins et le ESI sont liés et ont des objectifs communs, car l'optimisation des politiques de soins va de pair avec l'offre de possibilités d'emploi.
Comme souligné dans le Long Term Care Report 2021 sur les soins de longue durée, ces derniers ont une forte dimension de genre. Les femmes ont des revenus (y compris les pensions) inférieurs dans toute l'UE et sont exposées à un risque plus élevé de pauvreté ou d'exclusion sociale dans tous les États membres. En outre, ce sont les femmes qui assument la majorité des activités de soins. Cette répartition inégale des soins entraîne une diminution de la participation des femmes au marché du travail (à temps plein), accroît l'écart de rémunération entre les sexes et, par conséquent, l'écart de pension entre les sexes.
On peut constater que le taux d'emploi des femmes a augmenté, passant de 67,8 % à 73,1 % entre 2010 et 2019. Cependant, 7,8 % des femmes âgées de 50 à 65 ans n'ont pas cherché d'emploi en raison de responsabilités familiales ou de soins, contre 0,8 % des hommes en 2019.
Quel peut donc être le rôle des entreprises sociales d’insertion par rapport à cette dimension de genre? Les ESI présentent un double avantage pour les femmes, comme le mentionne le plan d'action pour l'économie sociale (2021): d'une part, de nombreuses femmes ont accès au marché du travail via des emplois créés par l'économie sociale, d'autre part, les services sociaux et de soins fournis par l'économie sociale facilitent l’insertion des femmes au marché du travail au sens large.
Les soins informels, les soins non rémunérés ou les soins familiaux, sont étroitement liés à la dimension de genres, 59 % des soins informels sont fournis par des femmes. En effet, selon même étude, les femmes sont plus susceptibles de fournir des soins informels (18%) que les hommes (12%). En outre, les soins informels sont essentiels pour les systèmes de soins de longue durée (SLD) en Europe, car ils constituent un moyen rentable de prévenir les soins en institution et ils permettent aux usagers de rester dans un environnement familier, leur domicile.
Cependant, dans les pays qui ne disposent pas d'un statut officiel pour les aidants informels, cette situation fait que de nombreuses femmes ne sont pas actives (à plein temps) sur le marché du travail, y compris dans les WISES ou les entreprises sociales. Pour parler de l'emploi et de l’insertion professionnelle, il est crucial de tenir compte de l'aspect sexospécifique de la prestation de soins, tel que décrit précédemment. Un autre instrument important est la directive concernant l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée de 2019. Une des mesures de cette directive est l'introduction d'un congé pour les aidants. Si ce congé pour les aidants est mis en œuvre, il devrait être combiné avec un statut officiel pour les aidants informels, ce qui leur permettrait une reconnaissance, leur donnerait droit à un congé pour les aidants et éventuellement à d'autres droits sociaux.
Un tel statut donnerait aux aidants informels plus de liberté pour qu’ils combinent leurs tâches de soins avec un emploi. Il permettrait d’empêcher les aidants de démissionner le travail ou de travailler à temps partiel, ce qui serait - compte tenu de la dimension de sexe - particulièrement avantageux pour l’insertion des femmes sur le marché du travail.
Les ESI se concentrent sur l'activation des groupes défavorisés (migrants, jeunes, femmes, etc.), l’amélioration de la coordination entre le travail et les activités de soin avec l'introduction d'une reconnaissance officielle profiterait aux personnes les plus éloignées du marché du travail et garantirait leur insertion réussie et durable non seulement sur le marché du travail, mais également dans la société.