The Czech Republic Presidency of the Council of the European Union started on the 1st of July 2022. Last week, the Czech Prime Minister Petr Fiala presented the programme of activities of the Czech Presidency in the European Parliament. The Czech Republic is taking over the Presidency from France in turbulent times, in the aftermath of the COVID-19 pandemic, amidst an energy crisis and during the Russian aggression of Ukraine, which are all causing an enormous social impact. Therefore, a Presidency balancing these challenges while taking into account the social aspects is needed.
The priorities of this Presidency are unsurprisingly derived from pressing current events. First of all, with the Russian invasion of Ukraine, the Czech Presidency is facing huge challenges. The more because the war is taking place more or less in the Czech Republic’s backyard. Not surprisingly, European unity with Ukraine and its people will be central to the Czech Presidency’s agenda and is a first priority.
Secondly, energy security will be a focus area. This means the diversification away from Russia towards reliable energy suppliers, via the accelerated implementation of REPowerEU. Balancing out the EU’s energy security and at the same time meeting climate goals, will be challenging. On the same day, the European Parliament voted favorably for the inclusion of gas and nuclear activities in the EU taxonomy – according to the Prime Minister “the only means for many Member States to reach our shared climate goals in the years to come.” According to others, a total destruction of the EU’s climate goals.
Thirdly, the war on the European continent has showed a need to strengthen European defence capabilities and the security of cyberspace. Fourthly, the Prime Minister talked of the strategic resilience of the European economy. The Prime Minister mentioned the digitization and automation of European industry. And finally, the Prime Minister mentioned that the fifth priority is the resilience of democratic institutions to both external and internal threats, referring to the respect and strengthening of freedoms, human rights and European values.
In relation to the war in Ukraine and the soaring energy prices, the Czech Prime Minister mentioned that these events will have a profound social impact and that the Czech Presidency will pay attention to the poor and needy. However, during the rest of the public interventions, social issues were largely absent. If the COVID-19 pandemic taught us one thing, it will be the fact that crises have profound social issues which need to be sufficiently addressed. If overlooked, we might face longstanding negative effects on social services, education, health and wellbeing.
The Social Economy Action Plan (SE AP), published in 2021 sets goals until 2030. It is therefore crucial that its implementation is taken into account by the subsequent Presidencies. The SE AP plays a crucial role in the implementation of the European Pillar of Social Rights, the Sustainable Development Agenda, the New European Bauhaus and is mentioned in some of the Member States’ Recovery and Resilience Plans. During the EMPL Committee which took place on the 11th of July 2022, a couple of social dossiers were mentioned, on which the Presidency will work. For example the negotiations on minimum income – which were already foreseen in the European Pillar of Social Rights Action plan, regulation 883/2004 on the coordination of social security systems and occupational health and safety. Related to the social economy, a conference will take place in September on labour market inclusion of people with disabilities of which a part will be dedicated to the social economy. Although ENSIE appreciates the conference, it has to conclude that the social economy agenda is put aside.
ENSIE wished the CZ Presidency the best of looking and is looking forward to its term.
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Bienvenue à la Présidence tchèque !
La présidence tchèque du Conseil de l'Union européenne a débuté le 1er juillet 2022. La semaine dernière, le Premier ministre tchèque Petr Fiala a présenté le programme d'activités de la présidence tchèque au Parlement européen. La République tchèque succède à la France dans une période d’incertitudes, au lendemain de la pandémie de COVID-19, au milieu d'une crise énergétique, alors que la guerre en Ukraine se poursuit. Toutes ces crises ont un impact social conséquent, c'est pourquoi une présidence prenant en compte ces défis tout en s’intéressant à leur impact social est nécessaire.
Les priorités de cette présidence découlent, sans surprise, de l’actualité. Tout d'abord, avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la présidence tchèque est confrontée à d'énormes défis. D'autant plus que la guerre se déroule plus ou moins dans l'arrière-cour de la République tchèque. Il n'est pas surprenant que l'unité de l’Europe avec l'Ukraine et son peuple sera au cœur du programme de la présidence tchèque et constitue une première priorité.
Deuxièmement, la sécurité énergétique sera un domaine prioritaire. Il s'agira de s'éloigner de la Russie pour se tourner vers des fournisseurs d'énergie fiables, en accélérant la mise en œuvre de REPowerEU. Il sera difficile de trouver un équilibre entre la sécurité énergétique de l'UE et la réalisation des objectifs climatiques. Le même jour, le Parlement européen a voté favorablement pour l'inclusion des activités gazières et nucléaires dans la taxonomie de l'UE - selon le Premier ministre, "le seul moyen pour de nombreux États membres d'atteindre nos objectifs climatiques communs dans les années à venir." Selon d'autres, une destruction totale des objectifs climatiques de l'UE.
Troisièmement, la guerre sur le continent européen a montré la nécessité de renforcer les capacités de défense européennes et la sécurité du cyberespace. Quatrièmement, le Premier ministre a parlé de la résilience stratégique de l'économie européenne. Le Premier ministre a mentionné la numérisation et l'automatisation de l'industrie européenne. Et enfin, le Premier ministre a mentionné que la cinquième priorité est la résilience des institutions démocratiques face aux menaces externes et internes, faisant référence au respect et au renforcement des libertés, des droits de l'homme et des valeurs européennes.
En ce qui concerne la guerre en Ukraine et la hausse des prix de l'énergie, le Premier ministre tchèque a indiqué que ces événements auront un impact social profond et que la présidence tchèque sera attentive personnes les plus pauvres. Néanmoins, pendant le reste des interventions publiques, les questions sociales ont été largement absentes. Si la pandémie de COVID-19 nous a appris une chose, c'est le fait que les crises ont de profonds enjeux sociaux qui doivent être suffisamment pris en compte. Si elles sont négligées, nous risquons d'être confrontés à des effets négatifs à long terme sur les services sociaux, l'éducation, la santé et le bien-être.
Le plan d'action en faveur de l'économie sociale (SE AP), publié en 2021, fixe des objectifs jusqu'en 2030. Il est donc crucial que sa mise en œuvre soit prise en compte par les présidences suivantes. Le plan d'action pour l'économie sociale joue un rôle crucial dans la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux, l’agenda 2030, du nouveau Bauhaus européen et est mentionné dans certains plans de relance et de résilience des États membres. Lors de la commission EMPL qui a eu lieu le 11 juillet 2022, quelques dossiers sociales ont été mentionnées, sur lesquelles la présidence travaillera. Par exemple les négociations sur le revenu minimum - qui étaient déjà prévues dans le plan d’action sur le socle européen des droits sociaux, le règlement 883/2004 sur la coordination des systèmes de sécurité sociale et la santé et la sécurité au travail. En lien avec l’ économie sociale , une conférence aura lieu en septembre sur l’insertion des personnes handicapées sur le marché du travail, dont une partie sera consacrée à l'économie sociale. Bien qu’ENSIE apprécie que cette conférence ait lieu, force est de constater que l’économie sociale est absente de l’agenda de la présidence tchèque.
ENSIE a souhaité bonne chance à la présidence tchèque et se réjouit de son mandat.