The Mob’In Europe project: working towards a more inclusive mobility

ENSIE - 15-11-2021

In September, the Mob’In Europe project organised its final event. This project gathered three federations: CAIPS, the Walloon federation of work and social integration workshops, Mob’In Normandie (France), the Norman network of inclusive mobility actors, part of Mob’In France and Ateliere Fara Frontiere, cofounding association of RISE Romania, the ENSIE’s member and the Romanian network of work integration social enterprises.

Aziza Yussupova, policy officer at ENSIE, made an intervention during the final event of the Mob’In Europe project to underline that inclusive mobility is, unfortunately, not often discussed in connection with WISEs. She explained that it was for the following reasons: the debate is often focused on social inclusion; the notion of basic skills is rather vague and unclear, so ENSIE doesn’t focus on any of them (and especially not on mobility skills) and, finally, there is often a lack of human resources to deal specifically with inclusive mobility. This is why ENSIE relies on external projects and initiatives, such as Mob’In Europe, to raise awareness on inclusive mobility.
The Mob’In project aimed to work towards a more inclusive mobility. Indeed, being mobile is a necessity for social and professional integration, but it is also a skill to be learned. In the three countries covered by the project (Belgium, France and Romania), there are no formal trainings organised on, for example, how to choose the adequate means for traveling. Furthermore, learning to drive a car is expensive, especially for unemployed people, even though it is often a requirement to integrate into the labour market, and the pedagogy and methodology used are not adapted to low-skilled people that often do not speak the national language well. Many low-qualified job seekers are therefore in the middle of a vicious circle: they are not mobile so it is hard for them to find a job, but without a job they can neither train nor have a vehicle.

 

To improve the situation, the Mob’In Europe project partners worked in two directions -  policy and pedagogy - in order to develop a training offer and mobility services for low qualified and vulnerable persons. After having worked on the identified problems for vulnerable people in their countries, studied good practices and talked with actors from the sector, they elaborated some proposals (policy recommendations for each country; diagnostic tools for individual mobility adapted to low-qualified adults; a website to disseminate the resources elaborated in the framework of the project).
One of the goals of the project was to raise awareness among public authorities and to disseminate the diagnostic tools and trainings on mobility. It had a first success in Wallonia, as the project contributed to the public authorities’ elaboration of a funding mechanism for mobility trainings for extra-European people, grants for the driving licences and a public procurement for an estimation of inclusive mobility in Wallonia.

Another goal of the project was to elaborate several scenarios to encourage inclusive mobility:

  • Transversality: ensure that inclusive mobility is mainstreamed in every policy as a principle in order to have an integrated approach. Inclusive mobility will then become a structural principle.
  • A dedicated structure: create one structure which will be the point of reference for all the inclusive mobility questions (education, training, integration, employment,…) This structure could be part of a larger ministry in charge of mobilities  The advantages of this solution are the reduced number of contact persons and  a better comprehensibility.
  • Responsibility of integration and social affairs sectors: inclusive mobility will only be linked to integration and fight against exclusion policies. This is more restrictive than the two other proposals.

The project also elaborated recommendations for inclusive mobility policies. They focus on three areas:

  • developing the mobility offer, by developing the public transport offer, diversifying the mobility offer and structuring the mobility offer,
  • supporting vulnerable groups by creating local entities, creating mobility advisors, informing on and orienting towards existing mobility offers, informing and orienting towards adapted funding, helping with trainings, acting on obstacles to mobility and professionalising the players;
  • reducing problem upstream by lowering mobility needs, anticipating difficulties, foreseeing funding offers, defining an institutional framework.

You can find all the information about the project here and the policy recommendations here.

***

Le projet Mob-In Europe: travailler vers une mobilité plus inclusive

 

En septembre, le projet Mob’In Europe organisait sont évènement final. Ce projet réunis trois fédérations : CAIPS (Belgique), la Concertation des Ateliers d’Insertion professionnelle et Sociale de Wallonie, Mob’In Normandie (France), le réseau normand des acteurs de la mobilité inclusive, membre de Mob’In France et Ateliere Fara Frontiere cofondateur de RISE Romania, membre d’ENSIE, le réseau roumain des entreprises sociales d’insertion.

Aziza Yussupova, chargée des politiques à ENSIE a fait une intervention pendant cet évènement afin de souligner le manque de discussions liant mobilité inclusive et entreprises sociales d’insertion (ESI). Elle explique ce manque par les raisons suivantes: le débat est centré sur l’insertion sociale ; la notion de compétences de bases est assez floue et trop large pour qu’ENSIE se concentre sur plusieurs d’entre elle (en particulier les compétences liées à la mobilité) et, enfin, il y a un manque de ressources humaines pour traiter spécifiquement la mobilité inclusive. C’est pour cela qu’ENSIE compte sur des projets et des initiatives externes, comme Mob’In, pour sensibiliser à des sujets comme la mobilité inclusive.

Le projet Mob’In œuvre en faveur d’une mobilité plus inclusive. En effet, être mobile est nécessaire pour l’insertion sociale et professionnelle, mais c’est également une compétence qui s’apprend. Dans les trois pays couverts par le projet (Belgique, France et Roumanie) il n’y a pas de formation formelle organisée sur, par exemple, la meilleure manière de choisir son moyen de transport à utiliser en fonction du voyage. De plus, apprendre à conduire une voiture est cher, surtout pour les personnes sans emploi, même si c’est souvent nécessaire pour intégrer le marché du travail. Par ailleurs, la pédagogie et la méthodologie utilisées ne sont pas adaptées aux personnes peu qualifiées ou qui ne parlent pas bien la langue nationale. De nombreuses personnes en recherche d’emploi peu qualifiées se retrouvent dans un cercle vicieux : elles ne sont pas mobiles, donc il est difficile pour eux de trouver un emploi, mais, sans emploi, elles ne peuvent ni se former, ni avoir un véhicule.

Pour améliorer la situation, les partenaires du projet ont travaillé dans deux directions : la politique et la pédagogie afin de développer une offre de formation et des services de mobilité pour les personnes peu qualifiées et en situation précaire. Après avoir travaillé à identifier les problèmes pour les personnes vulnérables dans leurs pays et étudié les bonnes pratiques ainsi qu’échangé avec les acteurs du secteur, ils ont élaboré des propositions (recommandations politiques pour chaque pays ; outils diagnostiques pour de la mobilité individuelle adaptée aux adultes peu qualifiés et un site internet pour disséminer les ressources élaborées dans le cadre du projet).


Un des objectifs du projet est d’attirer l’attention des autorités publiques et de disséminer les outils diagnostique et les formations sur la mobilité. Un premier succès a été rencontré en Wallonie, en effet, le projet a contribué à l’élaboration par les autorités publiques d’un mécanisme de financement pour la formation à mobilité des personnes venant de l’extérieur de l’UE, de subventions pour le permis de conduire et de marchés publics pour l’estimation de la mobilité inclusive en Wallonie.

Un autre objectif du projet était l’élaboration de plusieurs scenarios pour encourager la mobilité inclusive. Les trois scénarios sont les suivants :

  • Transversalité: s’assurer que la mobilité inclusive est intégrée dans toutes les politiques comme un principe afin d’avoir une approche intégrée. La mobilité inclusive deviendrait ainsi un principe structurel.
  • Structure dédiée : créer une structure qui serait référente pour toutes les questions de mobilité inclusive (éducation, formation, insertion, emploi, …). Cette structure pourrait faire partie d’un large Ministère en charge des mobilités. L’avantage de cette solution est de réduire le nombre de personnes de contact et serait plus facile à comprendre.
  • Responsabilité des secteurs de l’insertion et des affaires sociales : la mobilité inclusive serait seulement liée à l’intégration et à la lutte contre les politiques d’exclusion. Cette proposition est plus restrictive que les deux autres.  

Le projet a également élaboré des recommandations pour des politiques de mobilité plus inclusives. Ces recommandations se concentrent dans trois domaines:  

  • Développer l’offre de mobilité en développant l’offre de transports publics, diversifier et structurer l’offre de mobilité ;
  • Soutenir les groupes vulnérables en créant des entités locales, des conseillers en mobilité, en informant et orientant vers les offres de mobilité existantes, en aidant les formations, en agissant sur les obstacles à la mobilité et en professionnalisant les acteurs ;
  • Réduire les problèmes en amont en limitant les besoins en mobilité, anticiper les difficultés, prévoir des offres de financement, définir un cadre institutionnel.  

Vous pouvez trouver toutes les informations à propos du projet ici et les recommandations politiques ici.


 

Ensie

 

Funded by the European Union. Views and opinions expressed are however those of the author(s) only and do not necessarily reflect those of the European Union or the European Commission. Neither the European Union nor the granting authority can be held responsible for them.